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Six réactions du public après la projection du documentaire CAUGHT à Paris

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Le 22 octobre, Age of Union a présenté son tout dernier documentaire, CAUGHT, en Europe. Projeté à guichets fermés au Grand Rex à Paris, le film montre les conséquences choquantes de la surpêche, du consumérisme excessif et de l’appauvrissement des écosystèmes océaniques à travers un regard brut et sans filtre sur les actions menées sur le terrain.

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La projection a été suivie d’une table ronde modérée par le journaliste français Frank Dalmat à laquelle ont participé Lamya Essemlali et Marion Crecent de Sea Shepherd France. Cette discussion a permis au public de réfléchir à de nombreuses questions, de l’ampleur du problème à la contribution que chaque individu peut apporter à sa résolution.

Voici les commentaires de six membres de l’auditoire au sujet de CAUGHT.

Blanche D.

«Je pense que ce documentaire est fascinant, car le déclin des espèces et les problèmes liés à l’activité humaine ne se produisent pas seulement ailleurs. Ils se produisent ici même et notre impact a des conséquences tout autour de nous. Personnellement, je vis à La Rochelle, et savoir que ces menaces environnementales et ces problèmes liés aux activités humaines sont si proches de chez moi et que je n’en avais pas conscience alors que je travaille dans ce domaine est un choc pour moi. Je ne savais pas que 10000 dauphins étaient tués chaque année et que la pêche et la surpêche avaient de [telles] conséquences. La deuxième chose qui m’a marquée, c’est la différence entre, d’une part, le budget de 35 milliards de dollars alloué à la pêche et, d’autre part, le préjudice causé aux 300000 cétacés qui sont des espèces clés pour les écosystèmes… Un troisième point qu’il me semble important de souligner est la législation française qui permet de capturer et de relâcher des cétacés sans aucune conséquence, avec cette notion de prises accessoires. C’est scandaleux.»

 

Justine C.

(en dessous, à gauche)

«J’ai appris beaucoup de choses que je ne savais pas. Je ne savais pas que tant de dauphins étaient pris dans des filets de pêche, ce qui entraînait leur mort. Je trouve cela triste. Apprendre que cela se produisait a été un choc pour moi. C’est ce qui m’a frappé. Je fais très attention à ma consommation de poisson, alors j’en étais consciente, mais je n’avais pas conscience de la quantité de poissons capturés. C’est le problème des consommateurs : nous ne savons pas vraiment ce qu’il y a dans nos assiettes.»

Bastien C.

(en dessous, à gauche)

«Ce documentaire m’a fait prendre conscience des réalités du secteur de la pêche, car je n’en avais aucune idée. Ça a touché une corde sensible chez moi. Je ne savais pas que des dauphins étaient capturés par erreur, notamment en France.»

 

Bruno R.

(en dessous, à gauche)

«J’ai été très impressionné par le sujet du documentaire. Je ne connaissais pas la situation des dauphins, je ne pensais pas qu’il y en avait en France, je ne connaissais pas non plus la surpêche. Lamya m’a impressionnée; je l’ai trouvée très juste, passionnée et fidèle à elle-même. Le débat et le fait de l’entendre en personne m’ont encore plus convaincu. J’ai passé un excellent moment. J’ai beaucoup appris et ça me donne envie d’agir».

Mathéo R.

(en dessous, à droite)

«À certains moments, j’avais presque envie de pleurer. C’était émouvant et puissant. Le film m’a fait réfléchir à la problématique. Je ne savais pas que nous avions un tel impact sur l’environnement, ni que nous avions une si grande flotte de bateaux de pêche, ou que la législation française n’avait pas abordé le problème. Les personnes de mon âge ont beaucoup d’attentes en matière de politique et de changement, nous partageons tous la même conscience environnementale et le même désir de changement.»

Élisa C.

«Ce soir, j’ai appris à accepter le rôle que je joue dans tout cela. Je réfléchis depuis un moment à ma façon d’agir en tant que consommatrice, des vêtements à la nourriture. En réalisant que ce qui se trouve dans mon assiette n’est pas vital, je me rends compte qu’il est inutile de l’acheter. La question de la responsabilité individuelle a vraiment fait mouche et c’est ce que je retiens de cette soirée.»

Crédits

Photos par Aurore Vinot.

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